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suivre ce blog administration connexion + créer mon blog le blog de www.samuel-cebe.com 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 > >> 20 juin 2018 3 20 / 06 / juin / 2018 06:57 peut-on forcer un peuple à être libre ? dire qu’un peuple peut être libre à partir du moment où il est « forcé à l’être » signifie que, pour exister, sa liberté doit nécessairement être déterminée par une intervention extérieure à lui-même. or, par définition, l’usage de la force qui est contraignante et implique mécaniquement l’obéissance, semble contradictoire avec la liberté qui réclame le choix et la volonté et constitue le fruit ultime de l’intelligence et du développement des civilisations humaines. il y a là un paradoxe qui implique une question soumise à notre réflexion : est-il possible de soutenir la contradiction entre les termes « forcer » et « liberté » selon laquelle la mobilisation d’une force extérieure au peuple et s’exerçant sur lui, serait de nature à lui garantir l’accès à sa propre liberté ? selon cette perspective, l’énoncé : « peut-on forcer un peuple à être libre ? » semble plus complexe qu’il n’y paraît et engage une réflexion relative aux modalités ainsi qu’aux limites de l’usage de la force en faveur d’un peuple, dans le but de promouvoir la liberté qui le concerne. en ce sens, le « peut-on » nous conduit à nous demander si, à la faveur de la question de droit, et indépendamment de toute considération d’existence, le principe de l’usage d’une force au profit de la liberté d’un peuple est conforme à la justice et conforme à la loi. de la même manière nous nous interrogerons sur la possibilité de fait qui consiste à se demander si cela peut effectivement se passer de cette façon, en considérant le degré d’opportunité de l’intervention ainsi que celui de la non-intervention. de ce point de vue, la question se pose de savoir si l’intervention est légitime , légale et opportune pour la garantie de la liberté d’un peuple. afin de montrer selon quelles perspectives la liberté peut être garantie, nous questionnerons, dans un premier moment, la légitimité de l’intervention comme socle de la liberté du peuple. dans un second moment, nous nous concentrerons sur la considération du rapport entre la légalité de l’usage de la force et la liberté du peuple. enfin, nous envisagerons de questionner l’ opportunité de l’usage de la force dans le but de garantir la liberté du peuple. la fonction de ce premier moment est de se demander dans quelle mesure un etat est légitime pour forcer un autre peuple, opprimé par un tyran, à être libre. or, considérer l’usage de la force, dans le cadre d’une intervention, comme une condition nécessaire de la liberté d’un peuple, fait signe pour une considération des conditions de possibilité de la liberté du peuple lui-même. il s’agit donc de montrer dans quel contexte et selon quelles modalités le principe de l’intervention, à la faveur de l’usage de la force, peut permettre de garantir la liberté d’un peuple. en sachant que « c’est un point controversé, celui de savoir si c’est une juste cause de guerre, de prendre les armes pour les sujets d’un autre, afin de repousser d’eux l’oppression qui les gouverne ». (hugo grotius, le droit de la guerre et de la paix. p 567). la perspective qui consiste à rechercher à doter un peuple de la liberté au moyen de l’usage de la force, semble en effet engager une contradiction dans la mesure où, pour « être libre », le peuple doit à la fois désirer la liberté qui le concerne et être apte à la liberté en tant qu’elle constitue un bien qui exige un cheminement particulier émanant du peuple lui-même. comment, en effet, serait-il possible de forcer la liberté d’un peuple, en lieu et place de ce peuple qui, dans les faits, ne serait aucunement apte à la liberté ? il semble, de ce point de vue, qu’une intervention extérieure, visant à conduire « forcément » un peuple à la liberté, et qui serait indépendante de la volonté de ce même peuple, ne serait aucunement justifiée. sauf à considérer que la liberté qui constituerait un bien non perçu par un peuple, devrait être prescrite et diligentée, au moyen de la force, à destination de ce peuple, en vue de satisfaire une idée supérieure de la liberté qui, en tant que telle, devrait s’imposer à la raison de tous les peuples. mais la liberté même n’est-elle pas précisément l’expression d’une autonomie de la raison qui se révèle par le fait que les hommes ont la capacité de se doter par eux-mêmes et pour eux-mêmes de leurs propres lois ? nous sommes, dès lors, fondés à considérer qu’une fois forcée, à la faveur d’une intervention extérieure, la raison du peuple, indissociablement liée à la possibilité de construction de sa liberté, sera plus proche de la dépendance que de l’autonomie. il pourrait être en effet contradictoire d’envisager une intervention libératrice visant à émanciper un peuple du joug qui l’asservit et qui lui impose une obéissance inconditionnelle tout en l’assujettissant à une autre autorité, extérieure, qui, au nom de la liberté, lui imposerait, à son tour, d’obéir à une loi qui n’est pas la sienne. est-il légitime de faire usage de la force dans les affaires d’un autre peuple dans la mesure où celui-ci ne manifeste pas le désir d’être libre ? il semble pour le moins difficile de justifier une intervention qui, se donnant pour objet la liberté et pour motif l’émancipation d’un peuple, n’en demeure pas moins coercitive et indépendante de la volonté même du peuple considéré. de ce point de vue, l’histoire de la colonisation est, au xixe siècle, jonchée de cette raison dite supérieure qui consistât à brandir les droits de l’homme, à la faveur de la prétendue « mission civilisatrice » des etats-nations dépositaires d’un projet universaliste. or, les peuples qui n’ont pas choisi leur destin durent, par la suite, conquérir leur liberté par eux-mêmes et pour eux-mêmes dans le cadre des mouvements d’indépendance tels que celui qui eut lieu en algérie en 1962. en ce sens, l’idée de liberté ne semble pas pouvoir s’imposer à un peuple qui ne l’aurait pas choisie délibérément par lui-même, pour lui-même. il est nécessaire et légitime que le peuple, à l’exclusion de l’exercice de toute autre force que la sienne propre, manifeste sa volonté d’être libre dans le cadre d’un processus d’autodétermination. evoquant l’argument de john stuart mill concernant l’autodétermination et l’autonomie, michael walzer écrit : « l’autodétermination est donc le droit d’un peuple à devenir libre par ses propres moyens, s’il le peut, et la non-intervention est le principe qui garantit que le succès de ce peuple ne sera pas entravé par une puissance étrangère, ou que son échec ne sera pas dû à son intervention. » ( michael walzer, guerres justes et injustes. paris, folio essais. p. 185). il s’agit en effet que le peuple s’efforce, sans y être aucunement forcé, d’être libre. ce droit légitime du peuple à disposer de lui-même et à exercer sa pleine souveraineté, apparaît comme étant indissociable de l’application du principe de non-intervention qui, en rendant possible l’entière autodétermination du peuple, garantit également que la liberté des membres d’une communauté politique pourra être conquise, sans intercession ni coercition, par eux seuls. or, s’il revient au peuple et à lui seul d’œuvrer à sa liberté, il convient de se demander ce que c’est que cette liberté qui le concerne. s’il s’agissait strictement de la libération du peuple du joug d’un tyran, l’usage d’une force extérieure aurait en effet pu se justifier et éventuellement être suffisant. mais l’histoire récente montre les limites de l’usage de la force lorsque celui-ci est adossé au seul dessein qui consiste à libérer un peuple sans se soucier de l’exercice de sa souveraineté, sans envisager les conséquences de l’intervention et sans considérer le degré de l’aptitude du peuple à être libre. c’est ce que nous avons pu constater, par exemple, dans le cadre de l’initiative prise par la france et le royaume-uni, en 2011, en liby
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